Djil est sorti dans les herbes folles éprises de givre
La lune venait de s'y baigner,
Il n'était pas vraiment pressé, ni rien d'autre, non,
Juste voir où ses vieilles godasses en bois
Pourraient bien le marcher
Djil a suivi dans la neige des traces légères,
La lune s'était cristallisée,
Danser, danser sur les pas de loup dans les congères,
L'a conduit jusqu'à sa tanière
Il n'aimait pas vraiment chasser, ni rien d'autre, non,
Juste voir si leurs rêves conjugués,
Pourraient bien les bercer
Djil s'est réveillé dans une chambre étrangère
La lune s'était démaquillée
Elle sentait bon le pain doré, la boulangère
Qui souriait à sont chevet
Il savait pas vraiment aimer, ni rien d'autre, non,
Juste voir si ses lèvres affamées
Pourraient bien l'enivrer
Djil a trébuché sous la lame d'acier lourde d'éclairs
La lune commençait à saigner
Dans les yeux fous du boulanger ivre de colère
Il n'avait personne à prier,
Il savait pas vraiment mourir, ni rien d'autre, non
Juste voir où son âme évaporée
Pourrait bien, loin, loin, l'envoler
Djil est parti dans les brumes indécises
La lune s'était déjà noyée
La lune s'était déjà noyée